Le Togo continue sa progression dans le classement mondial de la liberté de presse rendu public chaque année par Reporter Sans Frontière (RSF).
Cette année encore, sur 180 pays notés à travers le monde, le Togo se positionne à la 71e place du classement publié il y a quelques heures par l’organisation de défense des droits des professionnels des medias.
Le pays améliore encore son score de 0,36 points et réalise un bond de 5 places dans ce classement pour se positionner à la 10e place en Afrique des pays respectant et protégeant les droits des journalistes et 7e dans l’espace CEDEAO.
« Avec 171 titres, 74 radios et 10 chaînes de télévision, le Togo dispose d’un paysage médiatique foisonnant, mais les médias d’État peinent encore à fournir une véritable information de service public. La dépénalisation des délits de presse est acquise depuis 2004, et les organisations professionnelles de journalistes disposent d’une importante capacité de mobilisation pour défendre la presse lorsque cette dernière est attaquée. La situation de la liberté de la presse est toutefois fortement dépendante du contexte politique », écrit Reporter Sans Frontière (RSF).
L’organisation rappelle toutefois les épisodes ayant marqué la dernière élection présidentielle du 22 février 2020 avec des perturbations de l’accès à internet dans le pays.
L’étude met l’accent sur l’environnement médiatique togolais « fortement dépendant du contexte politique ». « En période électorale, l’autocensure reste de mise pour les journalistes, qui préfèrent éviter de traiter des sujets tabous comme la corruption, l’armée, le président et sa famille. Depuis les grandes manifestations de 2017 contre le maintien au pouvoir du président Faure Gnassingbé, en marge desquelles les autorités avaient durci le ton contre les médias – elles avaient retiré l’accréditation de la correspondante de France 24 et TV5 Monde, et coupé internet pendant plusieurs jours –, la situation s’est quelque peu apaisée et le nombre d’exactions contre les journalistes est en forte baisse », se satisfait l’ONG.
De façon générale, Reporter Sans Frontière, indique dans son rapport, que la liberté de la presse a continué à se dégrader dans de nombreux pays du monde et les zones « sûres » pour les journalistes se raréfient. Moins de 25% des 180 pays et territoires notés, affichent une situation « bonne » ou « plutôt bonne » pour la liberté de la presse, contre 26% en 2018.
Sur le continent africain, aucun pays ou territoire n’affiche une situation « bonne » et seulement 4 ont une situation « plutôt bonne ». Le Togo se maintient dans le lot des pays à problèmes sensibles, un cran en dessous des pays où la situation est ‘’plutôt bonne’’.
Il faut rappeler que lors du dernier classement en 2019, le Togo avait progressé de 10 places et occupé le 76e rang.
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