Economie : les suggestions des opérateurs pour palier à la baisse des activités
Ce n’est pas un secret pour personnes, la pandémie au coronavirus ne crée pas que de dégât sur la santé physique. Tous les secteurs d’activités aussi sont paralysés par les tentatives de lutte contre le virus.
Une étude du Conseil national du patronat du Togo (CNP) sur plusieurs domaines d’activité notamment la banque, l’hôtellerie, les services, l’agriculture et les transports, laisse entrevoir une fois encore l’impact négatif de la pandémie sur les entreprises, sinon l’économie nationale.
On note
« une baisse drastique des activités voire une suspension momentanée dans certains secteurs… Les engagements non honorés sur le plan financier, fiscal et social, ainsi que vis-à-vis des clients et fournisseurs sont assez importants », selon les résultats de l’étude.
Dans sa stratégie de riposte contre la pandémie, le gouvernement par l’entremise du ministre Gilbert Bawara a annoncé des accompagnements au secteur privé notamment. Une mesure qui sera forcément concrétisée puisque, l’autre mesure similaire annoncé pour soutenir le secteur informel est déjà en application avec le transfert monétaire « Novissi ».
En attendant que l’Etat ne réagisse, le CNP propose que « certaines mesures soient prises pour soulager tant soit peu la trésorerie des opérateurs économiques et préserver les emplois tels qu’envisagé par le Plan National du Développement (PND) ».
Il s’agira de « Différer pour une période de trois (03) mois le paiement des impôts, les taxes et les versements assimilés dus à l’Etat ainsi que des charges sociales, du fait des difficultés de trésorerie des entreprises. Prévoir un échéancier de règlement des dettes de la période de crise rééchelonnées sur une période de six (06) mois. Exonérer les importations des droits et taxes de port sur les équipements de santé, matériels et les médicaments entrant dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Annuler les pénalités de retard dans le cadre de l’exécution de marchés et commandes publics avec l’Etat et ses démembrements durant la période de crise ».
Le CNP suggère également dans son rapport, « la poursuite du paiement de la dette intérieure en privilégiant les PME/PMI, la mise en place d’un fonds de garantie pour faciliter le financement pour la relance des entreprises et particulièrement des PME/PMI, la mise en place d’un cadre de concertation quadripartite : Etat/CNP-Togo/BCEAO/APBEF pour convenir des modalités idoines d’octroi des fonds mobilisés par la BCEAO et la possibilité de définition d’un taux préférentiel harmonisé et l’adoption d’une Loi de finances rectificative pour réduire certains impôts et taxe comme la patente ou la TPU ».
Stanislas
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