Economie togolaise et Covid 19 : la grande leçon que tire le ministre Sani Yaya de la crise
La revue de mise en œuvre des réformes à fin décembre 2019 et la validation de la matrice unifiée pour la période 2020-2022 font objet d’un atelier depuis hier mardi à Lomé. Il s’agit de la 2e revue pour le compte de l’année 2019 après celle tenue en août dernier pour la période de janvier à juin 2019. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Économie et des finances Sani Yaya. La pandémie au coronavirus a impacté certes, mais elle laisse une leçon au Togo, d’après le ministre.
La revue nationale de la performance permet au Togo d’être à jour par rapport aux dispositions de la stratégie des réformes adoptée afin de répondre favorablement aux demandes des partenaires techniques et financiers. Le pays poursuit la réforme des finances publiques, réduit son endettement et promeut la bonne gouvernance malgré les difficultés.
« Les réformes que nous menons permettent de maintenir le cadre macroéconomique stable et de motiver nos partenaires techniques et financiers à continuer à accompagner notre pays à travers des programmes et projets de développement en raison de la bonne gouvernance conduite par le gouvernement », a laissé entendre Sani Yaya à l’ouverture des travaux.
Selon lui, les projections laissent apparaître une forte décélération de l’activité avec une perte de croissance de 4,2 points de pourcentage selon l’hypothèse la plus optimiste. En effet, le taux de progression de l’activité économique est révisé à 1,3% pour l’année 2020, contre une prévision initiale de 5,5%, après un taux de 5,3% enregistré en 2019.
Pour le Ministre Sani, la pandémie a des conséquences sur l’économie togolaise certes, « néanmoins, elle nous enseigne des leçons que nous pourrons tirer, notamment ‘’repenser notre modèle économique » pour le rendre moins dépendant de l’extérieur et donc plus résilient face aux chocs externes.
La nouvelle orientation de la politique économique devrait doit amener le Togo à sans doute réviser et à actualiser le Plan National de Développement (PND 2018-2022).
« La nouvelle politique s’articulera autour de la création des pôles de croissance, des unités de transformation industrielle de nos matières premières, particulièrement dans le secteur agricole et industriel pour développer des chaînes de valeur et créer plus d’emploi », a-t-il indiqué.
Il faut, notifie Sani Yaya, poursuivre les réformes, et s’inscrire dans l’optique du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé qui encourage les réformes susceptibles de corriger les goulots d’étranglement et de relancer les différents secteurs de l’économie afin de permettre l’atteinte des objectifs fixés dans le PND.
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