Togo : un étudiant saisit le ministre IHOU WATEBA sur de ‘faux diplômes’ décernés par ESA, Charles BIRREGAH réagit
Si on est d’accord que le secteur de l’enseignement supérieur au Togo est miné par beaucoup d’irrégularités, on ignorait jusque-là l’usage de faux qui serait au cœur du secteur. L’École Supérieure des Affaires (ESA), l’une des grandes écoles supérieures du Togo est actuellement accablée par une affaire de faux et usage de faux. Un ancien étudiant de cette école, a, par courrier en date du 19 juillet 2021, saisi le ministre Majesté IHOU Wateba de l’enseignement supérieur sur des faux diplômes délivrés aux étudiants qui n’auraient pas eu le niveau requis. Les responsables de l’école, disent ne pas se retrouver dans les allégations portées sur ESA. Un imbroglio qui déshonore le secteur.
L’information a été révélée par le Journal Le Republicain-infos. Qu’est-il réellement passé. Le confrère révèle qu’un étudiant a interpellé le Ministre de l’enseignement supérieur le Pr Majesté IHOU sur une affaire de faux diplôme au niveau de l’école supérieure des affaires (ESA). Selon le courrier dont l’objet « Interpellation pour faux et usage de faux d’ESA », l’école supérieure des affaires aurait délivré des attestations et relevés à plusieurs étudiants qui n’auraient pas eu le niveau requis.
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« D’après nos investigations, beaucoup d’étudiants qui, n’ont pas fini leurs études dans d’autres écoles se sont fait délivrer des relevés et attestations pour continuer dans cette école », indique la lettre dont le confrère Républicain-infos dit avoir copie.
Cette affaire, selon l’étudiant, sabote tous les efforts du gouvernement togolais en matière de bonne qualité de l’enseignement supérieur et donc il ne peut pas garder le silence là-dessus.
« Des Diplômes de Techniciens Supérieurs (DTS), ont été délivrés à des étudiants ayant échoué ailleurs, et qui ont suivi juste deux mois. Le Directeur de cette école, malheureusement ne s’intéresse qu’à l’argent. A part les frais de soutenance, des faux frais sont créés. Pire, le Directeur de cette école s’adonne à la corruption pour acheter » de qualité » chez les organisateurs, et son école est devenue une machine de fabrique de faux diplômes », peut-on lire dans le courrier.
ESA dément en bloc les accusations
Contacté par nos confrères, les responsables de l’Ecole supérieure des Affaires a reconnu avoir eu écho de ces affaires de faux diplômes, mais juste que les auteurs ne sont pas les responsables d’ESA.
« Les responsables de l’école supérieure des affaires ne sont pas mêlés dans cette affaire de faux diplômes, ceux qui le faisaient sont en prison avec leur complice, je me rappelle que tout récemment nous avons fait arrêter deux étudiants qui sont des Centrafricains et congolais dans ces histoires de faux diplômes », a confié le Directeur Général de ESA M. Charles Biregah au journal le REPUBLICAIN INFOS.
En ce qui concerne les prix de « qualité », le fondateur affirme que les prix sont décernés par l’UEMOA et d’autres par la CEDEAO ou encore UA, « Comment, nous pouvons corrompre toutes ces personnes des organisations internationales », s’interroge-t-il.
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Quelle suite ?
Quelle suite le ministre va donner à cette affaire qui disons-le, déshonore l’enseignement supérieur au Togo? C’est la question qu’on se pose après lecture du courrier de l’ancien étudiant. Ce dernier, sûr de ses affirmations a invité le ministre à mener les enquêtes pour se rendre compte de la réalité.
« Face à cette situation préjudiciable à la qualité de l’enseignement supérieur au Togo, je souhaiterais que vous fassiez diligence pour croiser les fichiers de tous ceux qui ont fréquenté à ESA depuis 10 ans et qui viennent d’autres écoles pour voir s’ils ont effectivement validé leur cursus ailleurs », rapporte le républicain-infos.
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