Covid19 : A qui profite le crime organisé contre la population?

Loin d’être compatissants face à la douleur et à la crise que traverse la population, les bandes de criminels ont trouvé en la Covid19 une opportunité de faire subir à la pauvre population leur diktat. Agiles et capables de rapidement s’adapter, ils ont profité de la pandémie pour développer de nouvelles modes opératoire pour mieux tourner leur entreprise de crime organisé.

A travers l’infiltration d’activités illégales et la mise en place de marchés illégaux, nombreux sont les biens et matériels qui ont été utilisés durant la période de la pandémie. Nul d’entre eux n’a échappé aux envies et désirs des criminels.

Détournement, contrefaçon

Des millions et des millions de masques, des gels hydroalcooliques, des gans, des combinaisons anti-Covid, des produits pharmaceutiques ont subi la loi de la contrefaçon et du détournement de la part des réseaux criminels pour des fins commerciaux. Ceci par le biais des circuits illégaux.

Des matériels hospitaliers destinés à supporter les difficultés auxquels font face les docteurs, médecins, infirmiers et autres praticiens hospitaliers ont fait les frais. Même les vaccins qui sont censés être administrés à la population afin que cette dernière soit à l’abri des effets la maladie ou d’autres formes plus graves développées ont été détournés au profit des business.

Au Togo, par exemple, des enquêtes ont permis au Ministère de la sécurité de mettre la main sur individus malintentionnés qui se font le vilain plaisir d’établir des fausses cartes de vaccinations à la communauté moyennant quelques sommes. Le comble est que ces réseaux de faussaires agissaient en collaboration avec des citoyens qui en font la demande.

Des aides financières destinées à la gestion de la crise n’ont jamais été utilisées pour servir la cause pour laquelle elles ont été envoyées. Pendant que certains s’organisent pour mobiliser des fonds pour soutenir les communautés à la base qui ploient sous les effets de la crise, des organisations criminelles s’arrangent pour s’accaparer de ces fonds.

Violations des droits humains

Tout ceci constitue des violations des droits humains mais avec des auteurs invisibles et introuvables. Le droit à la vie et le droit à la santé des populations n’a plus d’importance aux yeux de ces criminels. Si par la force des choses, certains de ces auteurs sont découverts, ils continuent de vivre, de circuler et de mener leurs activités en toute impunité alors que des innocents souffrent.

Rôle et responsabilités des acteurs

Hélas que dans ces affaires de crimes organisés durant la Covid19, les communautés sont également à blâmer. Défendre leurs causes sans toutefois les mettre devant leurs responsabilités serait une erreur. Car d’une manière ou d’une autre, elles ont contribuées à nourrir et à renforcer les modes opératoires de réseaux de bandits et criminels organisés.

Elles devront être constamment outillées, leurs capacités renforcées afin qu’elles ne cèdent pas aux tentatives de ces personnes véreuses qui essayent de faire passer leurs ambitions et intérêts capitalistes avant toute chose et même dans l’illégalité.

La crise a certes bouleversé les habitudes et a imposé de nouvelles normes de conduites mais la culture du bon sens devrait primer sur l’amour du gain facile et de la corruption.

Jean de Dieu SOVON, Journaliste spécialiste des droits de l’homme

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