Au Togo, le gouvernement veut intensifier la lutte contre la vente dite illicite de l’essence communément appelée « Boudè » en Mina (Pour désigner en langue locale du sud Togo, l’essence vendue dans les rues par des individus). L’annonce a été faite par le ministre de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehame mardi 06 décembre à travers un communiqué.
La contrebande ou le commerce illicite des produits pétroliers, est un phénomène que le gouvernement tente de combattre depuis des années sans réussite. En effet, depuis en 2009, le gouvernement avait lancé l’opération Entonnoir pour lutter contre la pratique. Des milliers de litres d’essence dit frelatée, ainsi que des véhicules servant à leur transport ont été saisis. Mais cela ne dissuade pas pour autant les contrebandiers. Et donc le gouvernement veut passer à une vitesse supérieure.
Les raisons de cette nouvelle mesure à en croire le ministre Yark est le fait que cela constitue un manque à gagner pour l’économie nationale mais aussi, la pratique constitue une source l’alimentation en carburant pour les groupes armés non-étatiques.
« Il est également avéré de nos jours que le trafic illicite des produits pétroliers est une importante source d’approvisionnement pour les groupes armés non-étatiques qui sèment le chaos et la désolation dans notre sous-région”, a souligné le Ministre Yark.
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Mais une question revient au sein de l’opinion, l’intensification de la lutte permettra-t-il de bannir complètement la pratique?
Plusieurs pensent qu’il vaut mieux réguler le secteur, en encensant les acteurs, en les formant aux dispositions à prendre pour éviter les incidents comme cela se fait dans d’autres pays comme le Bénin.
Une choses est sûre, les acteurs de cette pratique ne sont visiblement pas prêts à abandonner leur gagne-pain. Et donc avec « l’intensification de la lutte » annoncée par le ministre, on est pas loin de connaître des courses-poursuites (des véhicules transportant de l’essence ) soldées par des morts et blessés.
Stanislas A.
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