Fin du Forum des producteurs agricoles du Togo (FoPAT) dans les savanes. Ouvertes le jeudi 12 janvier au centre St Kizito de Dapaong, les activités ont été clôturées samedi 14 janvier en présence du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé et des membres du gouvernement. Trois jours de grandes assises des acteurs du secteur agricole national, soldées par des recommandations à l’endroit des autorités et un partage d’expériences et de résolutions entre les acteurs des chaînes de valeurs agricoles.
Il ne s’appelle plus FNPT (forum national des paysans togolais) mais FoPAT et s’organisera désormais spécifiquement dans chaque région. Pour le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural Antoine Lékpa GBEGBENI toutes les régions du Togo se ressemblent, mais n’ont pas les mêmes spécificités. C’est pour cela, indique –t-il, « que sur instruction du Chef de l’Etat, les foras s’organisent dans chaque région afin que nous puissions davantage nous rapprocher des producteurs ». Savanes boucle ainsi le sien. Une première couronnée de réussite dans l’organisation malgré la situation sécuritaire inquiétante dans la zone.
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La rencontre était placée sous le thème : «La transformation structurelle de l’agriculture togolaise : défis et perspectives ». Plus de 500 acteurs des chaînes de valeur agricole des 7 préfectures de la région des savanes ont pris part à la rencontre selon le gouvernement.
Le Forum visait à trouver ensemble avec les principaux acteurs de l’écosystème agricole du milieu, des méthodes et idées innovantes pour transformer structurellement et dynamiser davantage le secteur agricole.
« Aujourd’hui, le Togo a tourné la page vers de grandes exploitations agricoles. Il est donc important de nous adapter aux nouveaux contextes en passant du Forum du paysan, au Forum des producteurs agricoles du Togo, qui regroupent toutes les activités connexes jusqu’à la transformation » a déclaré, le ministre.
Il était ressorti du premier jour que la pluviométrie a été favorable dans les savanes la saison écoulée, néanmoins l’accès aux intrants notamment les engrais, la mécanisation agricole… ont été un casse-tête pour les agriculteurs.
La collaboration entre gouvernants et producteurs s’améliore chaque année avec le pragmatisme du gouvernement certes, mais des efforts sont encore à faire. Un défi que les autorités au premier rang duquel se trouve le Chef de l’Etat, veulent s’atteler à relever.
« Le vœu du Chef de l’Etat, c’est que chaque producteur puisse vivre décemment de sa production et nous devons tout faire pour que le producteur puisse vivre et prospérer de son activité » a indiqué le ministre Antoine GBEGBENI dans son discours d’ouverture du Forum.
La journée de samedi 14 janvier, a été consacrée à la cérémonie de présentation du compte-rendu des travaux et le bilan régional de la campagne agricole suivie de la remise de matériel agricole aux producteurs de la visite des stands et de la rencontre du chef de l’État Faure Gnassingbé avec les acteurs du secteur agricole.
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Les recommandations
Au moins une dizaine de recommandations ont été formulées par les acteurs au gouvernement afin de redynamiser le secteur agricole et d’augmenter la production des producteurs.
On note : l’accélération de l’opérationnalisation du schéma directeur de l’agriculture irrigué, la poursuite des travaux d’aménagement des zones d’aménagement agricole planifiée et des bas-fonds, l’accélération du processus d’installation des unités de production d’engrais. Les producteurs ont également soumis le vœu de l’intensification des actions de soutien à l’aquaculture dans la région des savanes, ainsi que la promotion des provenderies et la mise en place des écloseries ou l’aquaculture dans la région des savanes. Aussi, retient-on la création de condition pour lever durablement les contraintes d’accès au financement des acteurs, la poursuite de la réhabilitation et de l’ouverture des pistes de désenclavement pour desservir les grandes zones de production et enfin, l’extension du système d’urgence maladie aux producteurs, agriculteurs et éleveurs.
Faure Gnassingbé, après avoir reçu les doléances des agriculteurs a également ces derniers par rapport à la situation sécuritaire dans la zone.
« …Nous ne sommes pas prêts à céder un seul centimètre de nos territoires à ces groupes armés. Nous devons tous rester solidaires avec les forces de l’ordre et de sécurité engagées dans la bataille… et être prêt à dénoncer tout comportement ou mouvement suspect aux autorités locales » a-t-il affirmé pour finir.
Stanislas AZIATO
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