Togo : rentrée Diplomatique effective avec une analyse des transitions démocratiques en Afrique
Si les coups d’Etat sont monnaie courante en Afrique de l’Ouest, c’est en partie à cause de l’échec des transitions démocratiques. Comment donc réussir les transitions démocratiques ? La question a été au cœur des débats lundi 11 septembre à Lomé. C’est à l’occasion de la rentrée diplomatique 2023-2024.
La rencontre a été organisée par le ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur. Elle a vu la participation du Ministre Robert Dussey, des diplomates accrédités au Togo, des autorités et des personnes ressources comme Maître Joseph Kokou Koffigoh, ancien Premier ministre de la transition de 1991-1994.
La conférence avait pour thème « Les transitions démocratiques en Afrique entre rêves et réalités ». Un thème qui cadre avec la réalité sur le continent notamment les transitions militaires au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, au Niger et au Gabon et au Tchad.
Pourquoi autant de transitions ?
Pour le Professeur Robert Dussey, « Le thème de cette conférence inaugurale nous interpelle sur les questions des transitions politiques en Afrique, les promesses non tenues dans les transitions démocratiques africaines, les incertitudes propres aux transitions ».
Il y a lieu de repenser les transitions pour qu’elles permettent donc aux états d’asseoir une vraie démocratie en leur sein. Pour maître Koffigoh, la transition doit être comme une régence.
« La transition doit s’appréhender ou s’apprécier comme une régence. Sa première caractéristique est d’être éphémère. La régence doit être éphémère. La transition doit être courte sinon elle s’apparente à une confiscation du pouvoir. La durée sera fonction de la situation de chaque pays. Un an, c’est le minimum et 3 ans, le maximum », a-t-il indiqué.
Face à ce regain des coups d’Etat, les participants ont trouvé qu’il urge aussi de repenser la gouvernance en Afrique.
Stanislas A.
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