Génève/EPU : le Ministre Christian TRIMUA se prononce sur l’examen de ce Lundi 24 janvier
La situation des droits de l’Homme au Togo, sera de nouveau examinée ce lundi 24 janvier 2022 par le conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Et c’est dans le cadre du troisième cycle de l’Examen Périodique Universelle (EPU) à Genève en Suisse. Une délégation togolaise séjourne depuis le 19 janvier à Genève à cet effet. Elle est conduite par le Ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République, Dr. Christian Eninam TRIMUA. A la veille du passage du Togo devant la commission, c’est tout serein que le ministre des droits de l’Homme s’est confié à notre rédaction.
L’EPU est un mécanisme unique qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’homme dans les 193 États membres des Nations Unies. Depuis la première session de l’EPU en avril 2008, tous les 193 États membres ont été examinés à deux reprises dans le cadre du premier et second cycle de l’EPU.
L’Examen Périodique Universelle, loin d’être une cour de justice où un procès est fait aux pays, est plutôt une aubaine pour les Etats membres des Nations Unies dont le Togo, de parler de la mise en œuvre sinon de l’application faite des droits humains dans le pays et de chercher à s’améliorer au vu des recommandations faites par le système. Le Togo sera suivi dans son examen par la «Troïka», un groupe de rapporteurs de trois pays composé de l’Erythrée, des Emirats arabes unis et de l’Ukraine.
Selon le ministre TRIMUA, la déclaration du Togo qui sera faite ce lundi 24 janvier est structurée en deux grands volets.
« Le premier volet est l’état de mise en œuvre des recommandations que nous avions acceptées et puis une présentation de celles que nous avons simplement notées. Celles que nous avions acceptées au second examen doivent faire objet d’une restitution sur comment nous les avons mis en œuvre, les contraintes que nous avons eu et comment nous les avons surmonté. Et celles que nous avions noté, voir dans quelle mesure notre réflexion a évolué pour en reprendre quelques-unes ou peut-être la totalité et comment nous les avons mis en œuvre. Et celles que nous n’avons pas retenu, d’expliquer pourquoi elles ne sont pas pour nous, prioritaires dans l’action que nous sommes en train de mener », a confié le Ministre TRIMUA à notre rédaction.
L’exercice pratique consiste à avoir le rapport du gouvernement et celui des institutions comme le Parlement, la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), et aussi des acteurs de la société civile nommé, rapport alternatif qui sera également présenté.
Ce rapport dit alternatif selon le ministre TRIMUA, « n’est pas un rapport qui se confronte à celui du gouvernement contrairement à l’idée qu’on en donne. Il y a le gouvernement qui fait sa lecture de ce qu’il a fait et comment il l’a fait. La société civile et les acteurs indépendants donnent leur lecture sur comment ils apprécient les progrès du gouvernement en matière de droits de l’Homme, sur les aspects qu’ils trouvent qu’il n’y a pas eu grand succès et parfois, ils donnent des pistes de solutions », a confié le ministre TRIMUA.
La société civile togolaise a, il y a quelques semaines fait ses recommandations aux diplomates au Togo. « Elles sont remontées au gouvernement qui juge de celles qu’il retient et celles qu’il considère comme simple notation à prendre en compte » a expliqué le ministre.
Rappelons que c’est la troisième fois que le Togo passe l’Examen Périodique Universelle sur la situation des droits de l’Homme, après celui d’octobre 2011 et octobre 2016.
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