Le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025, analysé au Parlement
Les députés ont analysé, le jeudi 30 juin 2022, le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025. C’était au cours de la onzième séance plénière de la première session ordinaire de l’année 2022, présidée par Madame Yawa Djigbodi Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale, en présence de Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances, de Simféitchéou Pré, ministre conseiller du Président de la République et de Kanka-Malik Natchaba, ministre, Secrétaire général du Gouvernement.
Le document est élaboré dans un contexte marqué par des faits ou évènements notamment la crise russo-ukrainienne d’où la surenchère des prix des matières premières, des céréales et des hydrocarbures, la hausse des termes de l’échange (le dollar) et la montée des menaces sécuritaires dans la partie septentrionale du Togo.
L’innovation réside dans le fait que ce document intègre la situation financière des autres organismes publics contrairement aux anciens documents qui se limitaient à l’administration centrale, ce qui consacre l’élargissement de son champ conformément aux dispositions de l’article 55 de la Loi Organique relative aux lois de Finances.
« Pour consolider les acquis et faire face durablement à ces défis, je voudrais réitérer la volonté du Gouvernement à poursuivre la mise en œuvre des reformes et actions visant la transformation structurelle de notre économie, la promotion de la production locale et la consommation locale notamment la production des engrais, d’intrants agricoles et des produits locaux ainsi que l’amélioration de l’offre de l’Energie.
En perspectives, la croissance moyenne annuelle du PIB serait de 6,5%, passant de 5,9% en 2022 à 6,5% en 2023, puis à 7% en 2025 en liaison avec le renforcement du dynamisme économique et des investissements prévus. Cela montre le dynamisme de notre économie et l’efficacité en tout cas des politiques publiques mises en œuvre et la précision de la vision du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE qui par son impulsion continue à conduire le bateau Togo, avec beaucoup de doigté, de leadership avisé.
S’agissant des investissements, le Gouvernement fera appel au secteur privé notamment dans la construction des infrastructures et dans les mines. Ainsi, les investissements privés représenteraient en moyenne 16,1% du PIB à moyen terme contre 14,5% en 2022.
Au plan social, la politique du gouvernement sera de favoriser une croissance économique endogène portée par des dépenses sociales ciblées, importantes en vue de soutenir la consommation intérieure et améliorer le bien-être des populations. Vous avez pu constater quand même qu’il y a une part importante qui va parfois au-delà de 50% des dépenses dans ce DPBEP qui sont consacrées aux dépenses sociales.
Au titre des finances publiques, le Gouvernement va continuer à travailler sur une maitrise des dépenses publiques et une collecte plus efficace des recettes budgétaires, notamment fiscales mais sur la base d’un élargissement de l’assiette fiscale de sorte disons à réduire la pression sur un groupe, disons une assiette limitée de contribuable.
La trajectoire que nous avons présentée en terme d’orientation budgétaire est une trajectoire soutenable, parce que nous prévoyons un retour à un déficit de l’ordre de 2,9% qui est dans la limite de la norme UEMOA et c’est ce qui est convenue avec l’ensemble des partenaires à 3% en 2024 et 2,9% en 2025.Donc la politique budgétaire face à ces incertitudes sera une politique budgétaire prudente et nous respecterons les principes fondamentaux en matière de gestion des finances publiques et de transparence.
Les Choix budgétaires, je l’ai déjà indiqué, les secteurs prioritaires de la feuille de route gouvernementale bien sûr le social, l’axe 1 qui à lui seul va mobiliser plus de 50% des ressources et puis les autres aspects notamment l’agriculture. Voilà un peu les grandes priorités des choix budgétaires.
En ce qui concerne la dette publique, vous avez pu constater que nous avons élaboré une stratégie soutenable dans les trois prochaines années et nous respecterons toutes les normes et les critères en la matière de sorte à ce que le risque de surendettement soit un risque faible, modéré », a indiqué Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances.
La Présidente de l’Assemblée nationale Yawa Djigbodi Tsègan a félicité l’ensemble des députés pour leur sens élevé de responsabilité et de rigueur ayant permis d’étudier le document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle de cette année.
« Le document présenté confirme l’ancrage d’une stratégie de budgétisation sensible au genre ainsi que l’évaluation systématique des risques budgétaires pour s’assurer que les prévisions ont de fortes chances d’être réalisées.
Nous constatons que malgré le contexte mondial, marqué par l’amplification des phénomènes inflationnistes induite par les différentes crises, les perspectives de l’économie togolaise sont toujours orientées vers la reprise économique observée depuis 2021 en raison des anticipations salutaires de l’Exécutif.
En outre, les hypothèses de projection des agrégats macroéconomiques sont réalistes et permettent d’assurer un cadre macroéconomique stable sur la période. D’une manière générale, il ressort du présent débat que notre économie est forte et résiliente avec un accroissement du PIB, une expansion du marché du travail et une réduction du taux de chômage.
Notre objectif commun est de soutenir la croissance pour mieux construire l’avenir du Togo ; les projections contenues dans ce document vont y contribuer. Il s’agira de poursuivre les actions de renforcement de notre système de santé et des services sociaux, d’investissement dans l’éducation et l’enseignement supérieur ainsi que les mesures de lutte contre la hausse du coût de la vie tout en stimulant davantage la croissance économique », a souligné Yawa Djigbodi Tsègan, Présidente de l’Assemblée nationale.
Le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) est un outil d’orientation à la programmation et à une gestion budgétaire efficace et transparente. Il est institué par la loi organique n°2014-013 du 27 juin 2014 relative aux lois de finances (LOLF), notamment en son article 52.
Avec l’Assemblée nationale
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