Tribune/Lutte contre le terrorisme: Une concertation des forces vives de la nation s’impose
La succession des événements dans notre pays a mis à l’ordre du jour des préoccupations majeures qui interpellent tous les Togolais.
La tragédie d’une cruauté inouïe perpétrée à Kpendjal dans la nuit du 14 au 15 Juillet courant, faisant une vingtaine de morts, a créé de grands chocs au niveau de la population, suscitant ainsi de doute sur notre avenir commun.
Je rends hommage aux victimes de cette barbarie, et réitère mes condoléances aux familles éplorées.
En ces moments difficiles où nous subissons de sérieux revers, notre salut va résider dans la cohésion et l’engagement déterminé de chaque citoyen à défendre la mère patrie, c’est la seule attitude qui convienne à de pareilles circonstances.
C’est pourquoi, nous demandons instamment au chef de l’Etat et au gouvernement de prendre la pleine mesure de la situation en initiant une large consultation inclusive avec les forces vives de la nation afin d’affiner consensuellement les stratégies de lutte contre le terrorisme, le vrai, qui nous a déclaré la guerre.
C’est aussi le moment de rétablir ou jamais la confiance entre nos Forces de Défense et de Sécurité et les populations.
Il est temps que nous fassions preuve de responsabilité face à la fragilité de la situation.
Nous saisissons l’occasion, pour appeler individuellement et collectivement chaque citoyenne et citoyen établi au Togo ou hors de nos frontières à faire de la lutte contre le terrorisme une affaire de chacun et de tous.
Mais la lutte contre le terrorisme ne doit pas servir de prétexte au gouvernement pour restreindre à dessein la liberté de réunion et de manifestation.
En effet, Force est de constater que le gouvernement s’emploie ces derniers jours, à interdire systématiquement les manifestations publiques des partis politiques de l’opposition sous prétexte de la crise sécuritaire, paradoxalement, il laisse libre cours aux concerts, aux fêtes traditionnelles, et même aux manifestations des partisans du parti au pouvoir.
Cette attitude de « deux poids, deux mesures » du gouvernement, n’est pas de nature à instaurer la confiance et la cohésion dont nous avons besoin en ce moment difficile.
La lutte contre le terrorisme ne doit plus être une question partisane. Car les attaques terroristes ne font pas de différence entre partisans de l’opposition et de ceux du pouvoir. Agissons pendant que c’est encore possible !
Que Dieu bénisse le Togo !
Tribune de Benjamin AMOUZOUVI
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