Droit des groupes vulnérables : Des membres du MNP et de la SMPDD aguerris pour un monitoring efficace
Tenu à Lomé les 16 et 17 mars 2023, l’atelier de renforcement sur les techniques de monitoring des droits des groupes vulnérables dans les lieux de privation de liberté a permis aux membres du MNP et des observateurs de prisons de la Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et les Détenus (SMPDD) de mettre à jour leurs connaissances sur la thématique.
Entre travaux pratiques et visite de terrain, ils sont une vingtaine à être outillés sur les difficultés et défis auxquels font face cette couche dans ces lieux. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Ancrage institutionnel du MNP et renforcement du cadre de collaboration OSC, CNDH et acteurs de la chaîne pénale dans la lutte contre la torture et les infractions assimilées au Togo », avec l’appui financier du Fonds spécial OPCAT.
« Les personnes vulnérables dans les lieux de détention sont beaucoup plus sujettes à des violations de leurs droits. D’où cet atelier pour rappeler aux membres du MNP les techniques qu’il faut mettre en place afin de pouvoir s’assurer que les droits des personnes vulnérables ne soient pas violés. Avec la CNDH à travers le MNP, nous travaillons tous pour le respect des droits des détenus. Ce qui explique notre étroite collaboration », explique Joël Kessouagni, directeur des programmes à la SMPDD.
Après le premier jour consacré aux communications, les participants ont effectué le second jour une visite de terrain. Ils ont poursuivi les travaux avec une visite aux groupes vulnérables à l’hôpital psychiatrique de Zébé à Aného. Ce travail de terrain est censé renforcer leurs compétences en matière de surveillance des droits des groupes vulnérables notamment les femmes, les enfants, les groupes minoritaires et les personnes en situation de handicap. Une expérience riche selon les participants.
Le premier jour, les deux modules portaient sur « les techniques de monitoring et de rédaction de rapport sur la situation des groupes vulnérables dans les lieux de privation de liberté » et « Plaidoyer et techniques de suivi des recommandations en matière de protection des groupes vulnérables dans les lieux de privation de liberté. Ils ont été développé, respectivement par Gnambi Garba KODJO, avocat général près de la cour suprême et ancien membre du sous-comité contre la torture et Mme Suzanne SOUKOUDE-FIAWONOU, avocate générale à la cour suprême et ancienne membre du conseil de l’association pour la prévention de la torture a été la communicante du second module.
« Le travail des membres du MNP est un travail très technique et pour ce faire, les membres de cette équipe doivent régulièrement se former pour être à la hauteur de cette mission. Mais au-delà, il incombe à tout le monde d’être impliqué dans cette mission. La SMPDD joue bien son rôle en initiant ce projet pour renforcer les capacités des membres du MNP sur les techniques de monitoring des droits de groupes vulnérables dans les lieux de privation de liberté. Dans ces lieux, tout le monde est vulnérable mais certains le sont encore plus que d’autres », explique Me Lionel Ohini Sanvee, vice-président de la CNDH.
La qualité des échanges et le partage d’expériences, enrichis par la vivacité des participants, d’une part et l’intérêt porté aux vécus de groupes vulnérables d’autre part, démontrent à suffisance l’atteinte des objectifs assignés.
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