Togo/Régionales : A quoi joue ‘concrètement’ l’UFC ?

La guéguerre entre clans au sein du parti Union des Forces pour Changement (UFC), semble finalement avoir des répercussions sur le travail de la CENI en ce qui concerne l’organisation des élections régionales.

Ce n’est plus un secret, le parti de Gilchrist Olympio est miné par une guerre entre clans. D’un côté, il y a le deuxième vice-président Elliot Ohin et ses éléments et en face, il y a le groupe du député Sena Alipui.

Chacun des camps se réclame la légalité d’agir et de parler au nom du Président national. Le parti semble avoir aujourd’hui deux têtes et il n’est pas rare de voir deux communiqués différents signés par chacun des deux camps. Et pire, des communiqués qui se contredisent et s’attaquent alors qu’ils se réclament de la même couleur, « le Jaune » de « Détia ».

C’est justement cet état de la chose qui rejaillit sur le fonctionnement de la CENI et qui tente de saboter le travail abattu jusque-là.

Elliot Ohin, victime de la guéguerre

En effet, dans un communiqué en date du 11 avril, signé par Elliot Ohin, le Parti met déjà en cause les résultats qui découleront des élections régionales.

Et pour cause, le communiqué estime que la liste des membres UFC des CELI publiée par la CENI n’est pas conforme à celle envoyée officiellement par « le représentant légal » de Gilchrist Olympio. Et donc le parti s’inquiète déjà des résultats qui seront issus des élections régionales et législatives.

« Nous exigeons l’annulation pure et simple de cette liste et la publication de celle signée par le représentant légale du Président national du parti » a signifié Elliot Ohin, Deuxième Vice-président de l’UFC dans le communiqué.

Si la liste des membres UFC des CELI publiés par la CENI n’est pas conforme à celle publiée par le parti jaune, alors d’où la CENI tient les noms des membres UFC publiés ?

Il est donc clair que, le parti, sans surprise, a tendu à la CENI une double liste. Une venant du Camp Ohin et de l’autre venant du camp Sena Alipui. Et c’est visiblement celle de député Alipui qui a triomphé. Cela exprime donc une victoire du Jeune Alipui sur son ainé Elliot Ohin.

La CENI est-elle responsable ?

Doit-on vraiment accuser la CENI dans ce cas, comme le fait Monsieur Elliot Ohin dans son communiqué ? N’est-il pas victime de la guéguerre au sein du parti ?

En tout cas, quand il s’interroge dans son communiqué que « Peut-on croire qu’avec ces écarts la CENI puisse être en mesure de publier des résultats fiables et crédibles à l’issue des élections à venir ? », on a l’impression que le camp Ohin veut amener la CENI à résoudre un problème qu’eux même entre eux, peinent à résoudre.

En tout cas cette guerre entre personnes au sein de l’UFC, n’honore en rien ce parti par rapport à son passé et surtout pour le fait qu’il tient aujourd’hui le statut de chef de file de l’opposition. De la nécessité donc pour les hommes et femmes qui animent la vie de ce parti ‘emblématique’ du Togo, d’aplanir les divergences pour le bien du parti cher à Gilchrist Olympio.

Stanislas A.

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