Un financement de plus de 100 milliards FCFA de la Banque mondiale au Togo

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Le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, et le représentant résidant de la Banque mondiale, Fily Sissoko ont procédé le mardi 26 Septembre 2023 à Lomé, à la signature d’une convention d’appui budgétaire de la Banque mondiale pour le Togo.

Portant sur deux volets, ces appuis traduisent l’excellente relation de coopération qui existe entre le Togo et la Banque mondiale.

Accordé par l’Association Internationale de Développement (IDA) donc la Banque Mondiale pour soutenir le Programme d’Appui au financement de politique de développement durable et inclusif du Togo, le premier accord est un financement à des conditions extra-concessionnelles de 150 millions de dollars soit 93 milliards de francs CFA sous forme d’appui budgétaire.

Selon le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, depuis une dizaine d’années, le Togo est en pleine transformation et malgré le triple choc, sanitaire, inflationniste et sécuritaire que la population a subi et subit encore pour le choc sécuritaire, le pays a gardé le cap, grâce à l’engagement politique du Chef de l’Etat, de l’ensemble du gouvernement, grâce aux réformes courageuses et grâce à la résilience de notre économie.

« Avec le présent accord de financement de la Banque mondiale qui porte donc sur 93 milliards de Francs CFA nous poursuivrons la mise en œuvre du programme d’Appui au financement de politique de développement durable et inclusif qui s’inscrit pleinement dans la vision de la Feuille de Route Gouvernementale Togo 2025, qui aspire à construire ‘’un Togo en Paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable’’ » a-t-il déclaré.

Le programme d’appui budgétaire objet du présent financement est structuré autour de trois piliers très concrets, en cohérence avec les objectifs de développement et l’ambition du Chef de l’Etat, Faure Essozimna GNASSINGBE, de faire du Togo un pays émergent à l’horizon 2030.

Le pilier 1, qui consiste à promouvoir l’agriculture durable, l’électricité rurale et l’atténuation du changement climatique, vise à faire de l’agriculture un moteur de croissance et de création d’emplois ; atteindre l’accès universel à l’électricité ; et accélérer la transition vers une économie plus résiliente aux changements climatiques.

« Les réformes engagées dans ce cadre ont contribué à augmenter le rendement des cultures et l’accès aux terres agricoles pour les femmes dans les Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP), à améliorer l’accès à l’électricité pour les populations rurales, à accroitre la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité et à attirer de nouveaux investissements dans des projets d’adaptation et d’atténuation du changement climatique » indique Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances.

L’objectif du deuxième pilier, est de renforcer le capital humain et la résilience aux chocs. Il s’aligne sur l’ambition du Gouvernement d’améliorer l’accès aux services publics pour tous avec un accent particulier sur l’amélioration de la qualité de la protection sociale, de l’éducation et de l’égalité des sexes.

A en croire le ministre Sani Yaya, les réformes mis en œuvre ou en cours de mise en œuvre à cet effet, ont permis d’élargir la couverture des programmes de protection sociale, d’assurer une meilleure adéquation entre la répartition des enseignants et le nombre d’étudiants par école, d’améliorer l’alphabétisation des élèves dans les zones mal desservies et l’accompagnement des victimes de violences basées sur le genre.

En ce qui concerne le pilier 3, qui ambitionne de créer l’espace budgétaire nécessaire pour les dépenses prioritaires, appuie l’objectif du Gouvernement d’assurer la viabilité budgétaire et d’améliorer les services publics.

« Les réformes de ce pilier permettront de soutenir la mobilisation des recettes par la rationalisation des dépenses fiscales et de prévoir l’évaluation systématique des risques de crédits associés aux garanties publiques et prêts rétrocédés et vous l’avez souligné ce sera l’objet du prochain programme de l’appui budgétaire l’année prochaine » a laissé entendre Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances.

Le deuxième accord porte sur un montant de 20 millions de dollars soit 12,4 milliards de francs CFA pour un financement additionnel concernant la phase 1 du programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’ouest.

Il s’agit donc d’un programme régional dont les composantes sont entre autres le renforcement du système d’information et de suivi sur la sécurité alimentaire et nutritionnel ; la fourniture aux ménages de races de bétails améliorés ; le renforcement de la santé animale et l’utilisation d’intrants agricoles.

Source: Eco & Finances 

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