CNO-Togo : des fédérations dénoncent une gestion autoritaire, le Bureau de Deladem clarifie la situation

Bureau de Deladem riposte aux contestations au CNO

La situation au sein du Comité National Olympique du Togo (CNO-Togo) suscite des inquiétudes croissantes à l’approche de son congrès électif prévu pour décembre 2024. Quatre fédérations sportives olympiques – Natation et Sauvetage, Cyclisme, Hockey et Escrime – ont ouvertement contesté le processus électoral lors d’une conférence de presse tenue à Lomé, dénonçant des pratiques qu’elles jugent arbitraires et contraires aux principes de transparence et de démocratie.

Des accusations de manipulation et de gouvernance autoritaire

Le président sortant du CNO-Togo, Déladem Akpaki, est au cœur des critiques. Les fédérations dénoncent une gouvernance jugée autoritaire et accusent le dirigeant de manipuler le processus électoral pour écarter toute opposition. Elles pointent du doigt les suspensions qu’elles qualifient d’ »arbitraires », destinées selon elles à museler les voix dissidentes.

Parmi leurs revendications, ces fédérations demandent, la suspension immédiate du processus électoral, jugé non équitable; la mise en place d’audits indépendants, afin d’évaluer la gestion financière et administrative du CNO-Togo e t une réforme en profondeur de la gouvernance pour garantir plus d’équité et de transparence.

« Nous voulons révéler les incohérences et les dysfonctionnements qui gangrènent le sport togolais, notamment dans le cadre olympique. Il est urgent de suspendre ce processus électoral et de remettre à plat la gouvernance du CNO-Togo pour construire un avenir meilleur pour le sport au Togo »,avait indiqué Essonana Daou, président de la Fédération Togolaise de Natation et Sauvetage.

La riposte du CNO-Togo

Face à ces critiques, le CNO-Togo a publié un communiqué le 27 novembre pour défendre sa position. Il affirme que les suspensions de certaines fédérations, au nombre de sept sur les vingt-et-une affiliées, respectent les dispositions de l’article 27 de la Charte Olympique et de la Loi nationale N°2021-008. Ces textes imposent notamment aux fédérations de souscrire des polices d’assurance pour leurs athlètes et encadreurs, une obligation que les fédérations suspendues n’auraient pas remplie.

Le comité a également tenu à souligner que ses finances sont régulièrement auditées par des cabinets indépendants, avec validation annuelle par la Solidarité Olympique. Il a rappelé que les fédérations suspendues pourraient recouvrer leurs droits dès qu’elles se mettraient en conformité avec les exigences réglementaires.

Un processus électoral sous l’œil du CIO

Concernant les accusations de manipulation électorale, le CNO-Togo assure que le processus en cours respecte ses statuts et les principes de transparence. Pour garantir la régularité des élections, un représentant du Comité International Olympique (CIO) sera présent lors de l’Assemblée Générale Élective prévue pour le 7 décembre 2024.

Une crise qui fragilise le sport togolais

Cette crise interne intervient à un moment crucial pour le sport togolais, alors que l’unité est indispensable pour relever les défis internationaux. Si les tensions ne sont pas rapidement apaisées, elles pourraient affaiblir la crédibilité du CNO-Togo auprès des instances internationales, notamment le CIO, et compromettre la préparation des athlètes togolais pour les compétitions futures.

Pour rétablir la confiance et garantir l’intégrité du processus électoral, il est impératif que les différentes parties trouvent un terrain d’entente. La préservation de l’image du sport togolais et l’avenir des jeunes talents dépendent de la capacité des dirigeants à dépasser les divergences pour bâtir une gouvernance plus transparente et inclusive.

 

Les commentaires sont fermés.