Les élèves ont repris le chemin de l’école le 02 novembre dernier sur toute l’étendue du territoire. La manière d’enseigner pour cette année scolaire est particulière en raison de la pandémie au coronavirus. La nouvelle formule mise en place par le ministre Kokoroko tourne finalement mal. Les enseignants profitent pour escroquer au maximum les élèves. Ceci crée de l’indignation chez les élèves et les parents.
« L’on doit pouvoir enseigner autrement », a martelé le ministre des enseignements primaires et secondaires Kokoroko dans l’une de ses sorties médiatiques avant la rentrée. Cela signifie que les enseignants doivent donc adopter une nouvelle manière d’enseigner qui tiendra nécessairement compte de la gestion du Covid-19.
Dans les écoles surtout au niveau du secondaire, il n’y a plus question de dicter les cours aux apprenants comme cela a été toujours le cas, mais l’on a opté plutôt pour la confection des documents que les apprenants doivent payer et qui fera l’objet des différents cours. Il s’agira concrètement pour les enseignants d’expliquer le cours aux élèves suivant le plan du document de cours.
Tout ceci n’est encore pas un souci et les élèves s’y adaptent tant bien que mal. Mais le hit est la surenchère que les enseignants font sur les prix des documents. Mais le hit est la surenchère que les enseignants font sur les prix des documents.
Prenons cet exemple typique constaté par la rédaction de l’opinion.tg au Lycée technique d’Adidogomé. Le document du cours de Technologie d’à peine une cinquantaine de pages, d’une valeur de 500 f cfa au plus, est vendu aux élèves (Première F3) à 2 500 f cfa par tête par le titulaire du cours, dont nous taisons pour le moment le nom. Le même enseignant vend deux de ces simples documents à 11 000 f cfa aux élèves de Terminale F3.
Un autre exemple, toujours au Lycée technique d’Adidogomé, un document de Français de 10 pages seulement qui normalement est à 100 f Cfa, est vendu à 500 f cfa aux élèves. Le constat est le même dans les autres écoles et aussi dans les privés. C’est de l’escroquerie que les enseignants instaurent finalement dans les écoles.
« Ça devient dur pour nous cette année. Les enseignants nous vendent les documents de cours très chers. On ne comprend rien, et l’administration aussi laisse faire. Ça devient très compliqué pour nous les élèves du moment où c’est avec ces documents qu’on peut suivre les cours », s’est indiqué Serge, élèves en terminal au lycée technique Adidogomé.
Pour l’élève Jonas, si rien ne change, il risque d’abandonner les cours par manque de moyens.
« Moi, Dieu seul sait comment j’ai pu débuter cette année scolaire, mais avec ces documents chers, je ne sais plus comment faire. Je prends en charge moi-même mes études et c’est avec grande peine que j’y arrive. Mais avec cette cherté des documents, je risque d’abandonner parce que je n’ai vraiment pas les moyens pour payer tous ces documents chers », s’est-il lamenté.
En fait, cette manière, d’enseigner est monnaie courante dans les Universités privées. Mais les enseignants à ce niveau n’ont pas le droit de dépasser un plafond de 3000 f cfa quel que soit le volume du document. Si à ce niveau, les écoles ne laissent pas la main libre aux enseignants de faire de la surenchère sur les prix des documents de cours, l’on ne comprend pas pourquoi il en est ainsi dans le secondaire.
Il urge donc que le ministre des enseignements primaire et secondaire Dodzi Kokoroko tape du poing sur la table et arrête cette escroquerie des enseignants.
Stanislas A.
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