Togo : Sani YAYA sonne la fin des réseaux illégaux de placement
Le trading, l’activité nourrit le débat depuis des mois, arnaque ou pas ? Nul n’arrive jusqu’alors à apporter la réponse au bon nombre de la population qui voit en cette activité, le raccourci pour devenir riche. Face à l’illégalité dans laquelle végètent les multiple structures de trading, le ministre de l’économie et des finances Sani YAYA tape du poing sur la table et met fin à l’activité.
« Il m’a été donné de constater une prolifération de sociétés qui exercent l’activité de collecte de fonds du public et d’octroi de crédit ou proposent des services financiers en ligne et d’e-commerce, de marketing de réseau, des transactions de crypto-monnaies, de courtage, de conseils en investissements boursiers, de trading et des produits de placement avec la promesse de rendements surréalistes allant jusqu’à 300% du capital souscrit ainsi que des taux d’intérêts annuels sans commune mesure avec ceux servis par le système financier classique », indique le communiqué par le ministre Sani Yaya en date du 26 mars 2021.
Et ses structures, sont selon le ministres, « Global Trade Corporation, de Cacespic-IF, de Prosperity Investment Corporation, de la Société de négoce et de courtage en banque (SNCB), de Leader Bureau Chymall-Sairui groupe Togo, d’Alliance in Motion Global, de City Century Heng Hue, de QNET, de J-Global Capital International, de Tiens, de Timex Trading, d’Aladin Groupe, de PetronPay Togo, de Black Empire, de High Life, de Global Building Investment and Trade, de Global Investment Trading (Liyerplimal) ».
A en croire Sani YAYA, ces structures exercent « en toute illégalité et ne sont pas autorisées à collecter des fonds auprès du public contre des titres de capital ou de placement. Elles proposent des gains mirobolants et flatteurs pour susciter l’engouement de la population à ces produits, l’exposant ainsi à un risque élevé de perte de l’épargne constituée durant tant d’année d’efforts ».
Par ailleurs, Sani Yaya, également président du Conseil des ministre de l’UEMOA, rappelle que « l’exercice de toute activité en lien avec l’appel public à l’épargne et les instruments financiers, est soumis à l’agrément obligatoire ou à l’autorisation préalable de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) de l’UMOA ou du Ministère de l’Economie et des Finances ».
« Du reste, des lettres de mise en demeure ont été adressées aux structures illicites susvisées leur demandant de cesser dès réception des courriers, toute activité financière et monétaire, ainsi que de conseil sur toute l’étendue du territoire et de procéder aux remboursements, sans délai, des sommes collectées auprès des adhérents, sous peine de poursuite pénale », ajoute le ministre.
A l’endroit des promoteurs, le ministre a été ferme « j’invite les promoteurs véreux et récidivistes des structures concernées à cesser immédiatement ces activités irrégulières sous peine de sanctions prévues par la loi ».
Il faut noter qu’il y a quelques jours déjà, le CREPMF tout en déclinant ses responsabilités en ce qui concerne les conséquences liées à la pratique, alertait le public de l’Union, et spécialement celui du Bénin, du Niger et du Togo, de la concurrence d’offres de placement aux promesses rendements élevés.
« En effet, les sociétés Global Investment Trading (Liyeplimal), Global Trade Corporation, High Life et Chy Mall, se déclarant spécialisées dans le trading des crypto-monnaies, l’achat et la vente des biens en ligne, etc., procèdent à la collecte irrégulière de fonds auprès du public, contre promesses de rendement. Cette liste n’a pas vocation à être exhaustive en raison de l’apparition régulière de nouveaux acteurs non autorisés », avait indiqué l’institution régionale basée à Abidjan.
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