Bras de fer dynamique Kpodzro-gouvernement togolais : L’église catholique foule-t t-e elle au pied les lois de la République ?

Depuis le déclenchement du processus électoral pour la présidentielle du 22 février au Togo, un comportement bizarre s’observe, dans le rang de l’église catholique. Monseigneur Kpodzro et le candidat de sa dynamique ne cessent de crier une victoire à eux volée. Seulement, aucun d’entre eux n’est parvenu à ce jour à apporter les preuves des faits avancés. En observant la position de Philippe Kpodzro, on se rend compte que ce prélat veut rééditer les tristes exploits qu’on lui connait dans les années 90 alors qu’il avait été sollicité pour diriger la conférence nationale.

Président de ce rendez-vous important qui visait que l’entente entre les filles et fils du Togo divisés à l’époque par des clivages, Mgr Kpodzro avait surpris plus d’un en ouvrant ces assises par la phrase :  »Nous sommes rentrés dans cette salle par la volonté du peuple mais nous en sortirons par la baïonnette  »

On sait comment cette rencontre s’est terminée. Le pays traine jusqu’à ce jour les tristes et amères conséquences. Beaucoup ont cru que pour un nonagénaire de la trempe de Kpodzro, les effets corrigeraient mieux que tout conseil. C’est mal compter avec la mauvaise foi, le manque de patriotisme et la méchanceté d’un homme en soutane dont les buts et la vision restent inavoués.

Comme un loup, Kpodzro revient aujourd’hui avec la peau d’agneau pour troubler toute une nation qui ne souhaite que la paix et la quiétude. Les mêmes erreurs se répètent de la même façon et aussi curieusement par les mêmes acteurs.

Le Togo est un Etat laïc et compte plusieurs congrégations religieuses. L’église catholique, croit avoir choisi son candidat sous le silence du reste. L’église catholique brancheTogo est, quoiqu’on dise, sur le territoire togolais. Elle n’est ni un parti politique et moins encore une aile marchante de ces factions qui animent sur le territoire national.

C’est connu de tous, qu’au sein de l’église catholique tout comme dans les autres formations religieuses, on compte des citoyens éclatés dans des formations politiques, des associations de la société civile ainsi que dans les différentes visions de candidatures indépendantes.

A partir de cet instant, le constat est clair qu’on ne peut penser que sur de simples humeurs d’un citoyen catholique fut-il archevêque, il est possible de croire naïvement à un quelconque plébiscite de celui qu’il estime pour être candidat comme si ce fut DIEU lui même qui opéra le choix.

Le Togo, comme toute autre nation a ses lois, ses principes.C’est un pays souverain qui a ses deux pieds sur terre. Au sujet de la présidentielle du 22 février dernier, les Togolais ont dit effectivement leur mot à travers les urnes. Les instances engagées dans les élections du pays, ainsi que les observateurs ont chacun joué sa partition. Les livres saints ne recommandent-ils pas aux fidèles de respecter les couronnés de Dieu ?

La dynamique Kpodzro avec les comportements observés ces derniers temps chez des premiers responsables de l’église catholique défie-t-elle cette disposition biblique ? Au demeurant, nous sommes au Togo. Les filles et fils togolais fussent-ils dignitaires catholiques, protestants, animistes, commerçants, militaires, civils, doivent tous comprendre qu’ils sont soumis à l’autorité des lois en vigueur dans le pays. Nul n’est au-dessus de la loi.

Vivement que ceux qui baignent encore dans l’illusion se ravisent et s’engagent à accompagner le Togolais démocratiquement élu à la dernière consultation présidentielle : Faure Gnassingbé pour qu’ensemble, on puisse lancer davantage le pays sur les rails du développement. Enfin si l’église catholique sait qu’elle ne soutient pas  »la dynamique Kpodzro », elle devrait sortir un communiqué qui stipule clairement qu’elle ne défie pas l’autorité de l’Etat.

Tchagnao