Les effets nocifs du tabac ne sont plus à démontrer. Une substance qui fait des millions de morts prématurées chaque année à travers le monde, mais aussi grâce à laquelle l’industrie à la base de sa fabrication et de sa distribution se fait de gros chiffres d’affaire.
Pour garder ces privilèges, l’industrie du tabac s’est en effet rendu maitresse dans l’ingéniosité. Elle met alors tout en œuvre pour loquer la ratification des traités internationaux dans la lutte antitabac ou alors se rend incontournable sur certains évènements d’importance par le biais du sponsoring. Par cette stratégie, elle arrive à faire obstruction aux politiques publiques de protection de la population.
Cette subtilité a été d’ailleurs rappelée par Dr. Adriana Blanco, responsable du secrétariat de la CCLAT de l’Organisation mondiale de la santé lors du lancement de l’Indice d’ingérence de l’industrie du tabac en Afrique et qui a connu la participation du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remasen) le 27 octobre 2021.
L’industrie du tabac a voulu se joindre à la lutte contre la covid-19, ce qui est incompatible avec ses intérêts, rappelle-t-elle. Puisque poursuit-elle, les risques pour les fumeurs de développer la forme grave de la maladie sont plus élevés. Elle n’a pas manqué d’encourager les pays qui ont renforcé leurs législations dans cette lutte antitabac, invitant ceux qui sont encore à la traine à se joindre au combat pour le bien de la population.
C’est l’occasion à jamais pour les pays africains de se débarrasser une fois pour toute de l’influence de cette industrie qui n’apporte rien à la population, si ce ne sont les cancers et donc la mort. Puisque faut-il le rappeler, elle a jeté son dévolu sur les pays à faible revenu depuis la réduction de ses marges de manœuvre dans les pays développés.
Thibault Adjibodin
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