Togo/Affaire de passeur abattu : que s’est-il réellement passé ?
Un passeur clandestin béninois a trouvé la mort ce lundi 23 mars 2020 à Agoègan, à la frontière entre le Togo et le Bénin. Selon un communiqué sorti par le Ministre Yark Damehame de la Sécurité et de la Protection Civile, le passeur a tenté de passer outre les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la riposte nationale au Covid-19 notamment la fermeture des frontières terrestres du pays. Que s’est-il réellement passé ?
« …Lundi, un passeur clandestin de nationalité béninoise a été intercepté par les militaires déployés pour surveiller les berges du fleuve Mono et du lac, après avoir fait traverser le lac à bord d’une pirogue à onze (11) passagers à hauteur d’Agoègan. Ils ont été tous conduits au poste pour interrogatoire. Mécontent de l’action des militaires et contre toute attente, ce passeur contourne un des militaires au moment de leur interrogatoire et lui prend son sac contenant trois chargeurs garnis avant de se jeter dans la lagune. Sommé en vain de revenir remettre le sac, ce dernier a refusé d’obtempérer en tentant de rejoindre l’autre rive du côté du Bénin. C’est alors qu’un des militaires ouvre le feu et l’atteint mortellement ». À expliqué Yark Damehame.
Le passeur n’est autre que Bousse Émile, un repris de justice dont le corps sans vie a été remis à sa famille pour inhumation après un constat fait par la Brigade territoriale de la gendarmerie d’Aklakou du côté du Togo et le commissariat d’Agoè-Djigo du côté Béninois.
Le ministre indique que le militaire concerné a été mis aux arrêts et qu’un procès-verbal sera dressé au Procureur de la République près le Tribunal d’Aného qui fera la lumière sur les circonstances de ce drame.
Le Gal. Yark Damehame a présenté au nom du gouvernement, ses « sincères condoléances » à la famille éplorée et au peuple béninois. Néanmoins, il déplore le non-respect des décisions gouvernementales. « En dépit de cette décision et du dispositif sécuritaire mis en place pour veiller à la stricte application de la fermeture des frontières, il est regrettable de constater que certains individus continuent de vouloir traverser clandestinement les frontières par des sentiers ou par la voie fluviale » notifie-t-il.
Stanislas
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