Elections: Ce que l’opposition a manqué de faire selon Pascal Bodjona

Les débats politiques s’intensifient au Togo suite aux accusations de fraudes massives lors des dernières élections législatives et régionales. Dans une réaction, Pascal Bodjona, Conseiller politique du président togolais, a renvoyé la responsabilité aux accusateurs, invitant l’opposition à se pencher sur ses propres défis internes.

La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ont vivement dénoncé les supposées fraudes et irrégularités qui auraient entaché le scrutin du 29 avril dernier.

La DMP, dirigée par Brigitte Adjamagbo-Johnson, a pointé du doigt des bourrages d’urnes et des résultats falsifiés, parfois avec la complicité de délégués de l’opposition. Le FDR, représenté par Me Paul Dodji Apévon, a déploré que ces résultats aient pour seul dessein d’humilier les partis opposants. De son côté, Jean-Pierre Fabre de l’ANC a décrié un processus électoral déséquilibré, marqué par des fraudes et des violences.

Cependant, la réponse du pouvoir est catégorique. Pascal Bodjona a rejeté en bloc les accusations de l’opposition, les incitant à suivre les voies légales pour toute contestation. Il a souligné que les élections avaient été menées et que les recours devraient se faire devant les institutions compétentes, telles que la Cour constitutionnelle et la Cour suprême.

L’unité, aurait avantager l’opposition

Prenant du recul, Bodjona a esquissé une analyse des résultats électoraux, suggérant que l’unité aurait pu améliorer les chances de l’opposition. Il a spécifié que si les partis de l’opposition avaient agi de concert, ils auraient pu prétendre à un nombre plus important de sièges, notamment grâce à un mode de scrutin proportionnel.

Les résultats provisoires des élections législatives confirment la domination écrasante du parti au pouvoir, UNIR, avec 108 des 113 sièges, laissant seulement cinq sièges à l’ensemble de l’opposition. De même, lors des élections régionales, UNIR a remporté 137 des 179 sièges disponibles, laissant peu de place aux autres acteurs politiques.

Cette confrontation politique soulève des questions cruciales sur la transparence du processus électoral et sur la nécessité d’une unité au sein de l’opposition pour rivaliser efficacement avec le parti au pouvoir. Alors que les tensions restent vives, l’avenir politique du Togo semble plus que jamais incertain.

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