Guinée/Polémique sur une route abandonnée: le gouvernement sort EBOMAF de toutes accusations
Outre le Togo, le société de réalisation de travaux publics EBOMAF est également présente dans plusieurs autres pays d’Afrique entre autres, la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, la Guinée. Et justement en Guinée, le Groupe EBOMAF, est au coeur d’une polémique crée sur une route qui aurait été abandonnée après quelques périodes de travaux entamées.
Il s’agit de la route dans la localité de Kankan-Kissidougou. Un chantier de 195 kilomètres pour un montant de 300 millions d’euros. Pour certains, elle a été abandonnée par EBOMAF.
Face à la presse vendredi 10 juillet dernier, le ministre guinéen des Travaux Publics, Moustapha Naïté a levé toutes zones d’ombre sur ce chantier.
D’après lui, le groupe EBOMAF n’en est pour rien dans l’abandon du chantier, mais il s’agit d’un choix du gouvernement.
«Une route très importante. 300 millions d’euro, parce qu’il y a assez d’ouvrages de franchissement. Il y avait une partie de préfinancement dans le projet, de mobilisation de l’entreprise» a-t-il souligné avant de se poser la question «Qu’est-ce qui a emmené à l’arrêt du chantier ?».
A lui de répondre «Quand il y avait la revue du FMI (Fonds monétaire international Ndlr), le fonds a vu qu’on s’était engagé à plus de 300 millions d’euro. Le fonds a dit : nous ne validerons pas la revue de la Guinée tant que vous n’avez pas retiré ces différents projets. C’est ce qui a emmené à l’arrêt du projet d’Ebomaf», dit-il.
Il poursuit en justifiant que «Si on n’avait pas arrêté, on aurait perdu la revue et ça allait nous empêcher d’avoir le quitus du FMI pour d’autres financements qu’on souhaite lever. C’est par rapport au niveau d’endettement que le FMI avait demandé cela. Parce qu’on avait touché le plafond de l’endettement. Le plafond avait été touché et on a demandé de retirer».
Selon le ministre, avant l’arrêt des travaux, la société avait déjà réalisé certaines actions sur le terrain.
«J’ose croire que mes prédécesseurs ont payé ce qui a été présenté comme facture et sur ce qui a été réalisé sur le terrain en termes d’installation», a mentionne t-il.
Selon le ministre, ce tronçon n’est pas oublié par le gouvernement. De nouvelles études de faisabilité sont réalisées pour bitumer cette route qu’il qualifie de très importante. Et, en termes de perspectives envisagées par le gouvernement, ce projet est parmi les priorités dans le cadre de l’accord cadre de 20 milliards de dollars avec la Chine.
STANISLAS
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