Le taux de couverture en eau potable connait ces dernières années au Togo une croissance exponentielle. Les inégalités entre milieux urbains et ruraux deviennent de plus en plus négligeables.
En effet, le taux de couverture est passé de 47,66 % en 2014 à 69 % en 2023. En milieu rural, toujours sur la même période, l’accès à l’eau a évolué de 47,7 % à 74,4 %. En milieu semi-urbain, ce taux est monté à 55,9 %, contre 42,6 % auparavant.
Ce caractère évolutif s’explique par la mise en œuvre de plusieurs projets d’envergure, notamment l’extension du réseau de la Société togolaise des eaux (TdE), qui permet d’approvisionner un plus grand nombre de ménages en milieu urbain et semi-urbain.
Les programmes d’hydraulique villageoise, qui favorisent l’installation de forages équipés de pompes manuelles et de mini-adductions d’eau potable dans les zones rurales ; les initiatives de partenariats public-privé facilitant la construction et la gestion de nouveaux points d’eau en collaboration avec des ONG et des bailleurs internationaux sont des réalités à ne pas occulter.
En outre, le Projet d’amélioration des conditions sanitaires en milieu scolaire et rural (Passco 3), financé à hauteur de 6,5 milliards de francs CFA par l’Agence française de développement (AFD) a permis la réalisation de 400 nouveaux forages dans les régions septentrionales du pays.
Le programme de sécurité hydrique en milieu urbain (Pash-Mut), lancé en octobre 2023 a pour sa part contribué à l’accessibilité de l’eau dans les quartiers. La vision est d’arriver avec ce programme à installer 6 systèmes autonomes d’approvisionnement en eau potable dans les zones périphériques de Lomé.
Parmi les réalisations figurent également le cas saoudien de puits de forage pour le développement rural, financé à environ 3 milliards de francs. Il vient en appuyer les efforts du gouvernement. Il se décline en la réalisation de 17 mini-adductions d’eau potable et 15 postes d’eau autonomes dans la région des Plateaux et centrale.
On ne va pas clore ce chapitre des réalisation sans citer la construction du nouveau château d’eau de Sagbado, dans la zone sud-ouest du Grand Lomé, ainsi que les efforts d’assainissement des villes à travers les centres d’enfouissement technique, dont celui d’Aképé, pour faciliter la gestion des déchets liquides et limiter leur impact environnemental, luttant contre la pollution des eaux et des sols.
Toute en somme, le pays se rapproche de son objectif. Une fourniture universelle d’ici à 2030, afin de faciliter un accès à l’eau potable à tous pour la santé publique et le développement durable.
M F

