À Lomé, l’AOCTAH renforce les capacités des acteurs du commerce transfrontalier sur les règles du Schéma de Libéralisation des Échanges de la CEDEAO (SLEC), afin de lever les obstacles persistants à la libre circulation dans la sous-région.
L’Association Ouest Africaine du Commerce Transfrontalier des produits Alimentaires, Agro-sylvo-pastoraux et Halieutiques (AOCTAH) a inauguré ce jeudi dans la capitale togolaise un atelier de formation consacré aux mécanismes du Schéma de Libéralisation des Échanges de la CEDEAO (SLEC). Organisée dans le cadre du Programme de Commerce Agricole de la CEDEAO (EAT), cette initiative bénéficie du soutien financier de la Coopération allemande via la GIZ. Elle vise à doter les opérateurs économiques d’outils concrets pour exploiter pleinement les dispositions du SLEC et renforcer leur compétitivité dans l’espace communautaire.
Une cinquantaine de participants, représentant principalement les organisations socioprofessionnelles affiliées à l’AOCTAH et actives sur le territoire togolais, prennent part à cette session. Ils sont appelés à s’approprier les textes et procédures communautaires afin de faciliter leurs transactions au-delà des frontières nationales.
Le secrétaire permanent de l’AOCTAH, Mothosso Justin Matitoma, a souligné la persistance de freins à l’intégration économique sous-régionale.
« Cette formation va aborder la question de libre circulation des personnes et des biens notamment le SLEC qui est un outil régional permettant à un commerçant de quitter un pays pour un autre sans subir autant de tracasseries routières et administratives. C’est aussi un cadre d’échange qui permet aux acteurs de se prononcer sur les défis et les opportunités qu’on peut trouver dans leurs activités commerciales », a-t-il indiqué.
Sur deux journées, les travaux porteront sur plusieurs dispositifs communautaires essentiels tels que le Tarif Extérieur Commun, le Code des Douanes de la CEDEAO, les procédures de transit intrarégional, ainsi que les règlementations relatives au poids à l’essieu et au transport des marchandises. Des modules aborderont également la fiscalité régionale, les normes sanitaires et phytosanitaires, la gestion des litiges commerciaux, ainsi que les documents exigés dans les échanges de produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques.
Cette session s’inscrit dans une dynamique plus large menée par l’AOCTAH pour faciliter les échanges au sein de l’espace CEDEAO. Elle complète des initiatives telles que l’Opération Fluidité Routière agro-bétail, qui vise à accompagner commerçants et transporteurs dans le respect des normes officielles tout en luttant contre les entraves sur les corridors commerciaux. D’autres formations similaires sont prévues dans les États membres afin d’assurer une appropriation homogène des instruments d’intégration économique.

