La classe politique togolaise est en deuil. Maître Yawovi Agboyibo, le président national du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) a tiré sa révérence. A appris la rédaction de l’opinion.tg.
De sources proches de sa famille parlent du décès suite à une courte maladie.
Né le 31 décembre 1943 à Kouvé dans la préfecture de Yoto, Yaovi Agboyobo est à l’origine de la création de la Commission nationale des droits de l’homme, fondée en 1987 et dont il est le premier président (1987-1990). On lui attribue un rôle important dans le processus de démocratisation du Togo.
Le 3 août 2001, Agboyibo a été emprisonné en raison d’une plainte en diffamation du premier ministre Kodjo Agbéyomé.
En 2003, Agboyibo a été de nouveau candidat à l’élection présidentielle et obtient 5,1 % des voix, loin derrière Eyadéma et Emmanuel Bob Akitani, le candidat de l’opposition radicale (UFC).
En septembre 2006, Agboyibo succède à Edem Kodjo au poste de premier ministre. Il a même candidat à l’élection présidentielle de 2010 et est arrive loin en troisième position avec 2,96 % des voix derrière Faure Gnassingbé.
L’homme que certains appellent « bélier noir » est l’un des opposants au pouvoir depuis le RPT jusqu’à Unir. Il était au centre du processus démocratique du Togo. L’on peut dire que le Togo vient de perdre un autre animal politique.
Nous y reviendrons.
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