L’on peut enfin rêver de l’enseignement effectif des langues nationales dans les écoles primaires et secondaires au Togo. En plus du français, les langues nationales comme l’Ewé et le Kabyè seront également enseignées dans les écoles. Les bases pour y arriver, ont été posées lors d’un symposium tenu à Lomé du 21 au 23 juillet 2022. La rencontre était organisée par le ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat.
La rencontre a regroupé les autorités et acteurs nationaux et internationaux de l’éducation. Placée sous le thème : « L’enseignement bilingue au Togo : Bilan et perspectives », le symposium avait pour but de permettre aux acteurs du système éducatif togolais d’ouvrir des perspectives pour l’enseignement bi-plurilingue au primaire au niveau national.
Il intervient après un atelier de restitution des résultats de l’évaluation des acquis scolaires réalisée dans les écoles bilingues ELAN en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Togo tenu les 19 et 20 juillet 2022 à Lomé.
Il s’agissait concrètement à en croire le ministère de l’enseignement, de jeter les bases pour l’extension de l’enseignement bilingue au plan national, compte tenu de la satisfaction de la phase expérimentale dans dix écoles au Togo.
C’est en effet « une occasion sans précédent pour nous les acteurs du système éducatif de mener une réflexion scientifique profonde et capitale quant à la place que nous réservons à l’utilisation de nos langues nationales, non seulement comme médiums d’enseignement, mais aussi disciplines, au même titre que les autres », a laissé entendre Barakpété AHIYA, Secrétaire général du Secrétaire général du ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat.
« Nous allons poser les bases d’une généralisation de l’enseignement bilingue après avoir démontré que cet engagement a déjà fait ses preuves ailleurs », a appuyé Mona Laroussi, directrice de l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF), porteur du programme Elan.
Pour elle, il faut que le Togo affiche d’abord clairement la volonté d’y arriver.
« Il faut qu’en premier le Togo se dise que l’enseignement bilingue fait partie de sa priorité, après nous pouvons l’accompagner à mettre ce système en place en formant par exemple les enseignants, travaillant sur la disponibilité des ressources et outils et en élaborant un plan stratégique de l’éducation », a-t-elle déclaré.
C’est en tout cas une chose que les autorités en charge de l’éducation entendent faire avec les résultats du présent symposium.
« (…) Les résultats des travaux de cet atelier serviront à documenter et surtout à éclairer les politiques éducatives dans notre pays, à travers des prises de positions claires et constructives passant par l’adoption des stratégies adaptées à l’enseignement bilingue », a laissé entendre, M. Barakpété AHIYA.
Rappelons que, tout comme le Togo, les pays francophones qui épousent et mettent en exécution l’enseignement bi-plurilingue au primaire, bénéficient d’un accompagnement de l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF).
Stanislas A.
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